Canapé 3 places Tosca, en wengé, à partir de 6 865 euros. Tribù. Geahchan Group.

 

In House-Not an Exhibition. C’est par ces mots que le designer Samer Alameen a invité les amis, la presse et les gens du métier à découvrir ses créations en avril dernier durant la Design Week. Dans son appartement au cœur de Milan, entouré d’objets qu’il a conçus et avec lesquels il vit. Son design au quotidien raconte de belles histoires.

 

 

La conversation démarre par un retour inévitable sur la chaise iconique Khayzaran, version libanaise de la chaise Thonet, une histoire en elle-même «qui m’a fait renaître», avoue le designer. Nous sommes en 2012 et Samer Alameen, en visite chez sa mère, regarde cette chaise tombée aux oubliettes et qui «est toute mon enfance». Déterminé, avec un supplément de tendresse, à lui redonner ses lettres de noblesses, il la revisite en acier inoxydable. Et c’est le début d’une grande aventure qui aboutit, six mois plus tard, à sa première collection Walking Objects composée de deux cents pièces. Et pourtant Samer Alameen vient du monde de la publicité dans lequel il évolue durant quinze ans après avoir obtenu un double major en Fine Arts et Advertising à la Lebanese American University (LAU) en 92. Il travaille par la suite avec de grandes agences internationales parmi lesquelles Grey Worldwide et McCann Erickson, et pour des clients issus de domaines variés, puis ouvre son propre studio de publicité et de conseil en image de marques. Quinze ans plus tard, l’ennui commence à le titiller. «Je ne peux rien répéter dans ma vie», poursuit-il. C’est ainsi qu’il décide d’intégrer la Scuola Politecnica di Design (SPD) en 2014 et de plonger dans le design industriel.  Aux yeux du jeune créateur de 40 ans (plus âgé que certains de ses professeurs!), il ne s’agissait pas d’un changement réel de carrière, vu qu’il travaillait déjà dans l’industrie de la création, mais plutôt d’une continuation après le lancement de son produit et des publications dans différents magazines internationaux. Le bel homme au sourire craquant n’a pas peur de faire le grand saut, tant qu’il ne saute pas dans le vide, et avoue utiliser sa chance, ses atouts et «chaque parcelle de mon âme». Plutôt que de rester au Liban dans sa zone de confort, Samer Alameen s’installe à Milan, «un des endroits les plus compétitifs». Sans aucun doute, le cœur du design et de la création du mobilier, dont le rythme lui va si bien, comparé aux tumultueuses New York et Londres.

Un lieu de retraite mais aussi un lieu festif: c’est ainsi qu’Hervé Van der Straeten a pensé sa maison à Tanger. Il ne s’agit pas là d’une demeure conçue d’un seul jet. Encore moins d’un prétexte pour mettre en valeur ses créations propres. La maison de Tanger a évolué tout doucement, année après année. Meublée d’objets chinés çà et là. Si quelques créations du designer y ont trouvé leur place, elles ne sont pas pour autant prédatrices.

 

Lorsque Hervé Van der Straeten découvre Tanger il y a une quinzaine d’années, ce n’est pas le bord de mer qui le séduit le plus mais la médina. Un quartier où l’on prend plaisir à se perdre dans l’enchevêtrement des ruelles bordées d’échoppes de tout genre. Le designer a jeté son dévolu sur une bâtisse typique marocaine tout en hauteur. À l’époque il a fallu entreprendre de sérieux travaux de rénovation et de restructuration afin de moderniser l’ensemble tout en lui conservant son cachet ancien.

 

La ligne directrice a consisté à aménager de larges ouvertures afin de laisser entrer la lumière et de créer un toit-terrasse qui domine la ville et offre un magnifique panorama. L’idée étant de loger au cœur de la médina tout en bénéficiant d’une vue dégagée sur la ville et la mer au loin. Les trois niveaux de 300 m² chacun ont été pensés comme des univers distincts qui vont de l’alcôve qui évoque l’Orient jusqu’au fumoir à l’allure seventies.

UNE OASIS DANS LE DÉSERT CALIFORNIEN, PALM SPRINGS, LIEU DE VILLÉGIATURE DES STARS HOLLYWOODIENNES, NAÎT AU DÉBUT DES ANNÉES 1950. LA VILLA GRIGIO EN EST L’UN DES PLUS BEAUX EMBLÈMES. ACQUISE ET RÉNOVÉE PAR LE DÉCORATEUR MARTYN LAWRENCE BULLARD, ELLE CONSERVE LES CODES SIXTIES QUI ONT FAIT SA RENOMMÉE, TOUT EN REVÊTANT LE COSTUME ULTRA GLAMOUR D’UNE NOUVELLE MODERNITÉ.

 

Désormais indissociable de Martyn Lawrence Bullard, la Villa Grigio d’aujourd’hui est à l’image de son nouveau propriétaire. Grand nom du microcosme hollywoodien, le designer fait régulièrement les titres des principaux magazines d’architecture tendance. Ses clients se nomment Kardashian, Cher ou Hilfiger. Alors qu’il s’occupait de l’intérieur d’une propriété à Palm Springs, il tombe sur la Villa Grigio, en vente. Le coup de cœur est immédiat, il décide de l’acquérir et se lance dans une rénovation passionnée.

De son éden estival en Provence, Pierre Sauvage, propriétaire de Casa Lopez et directeur artistique à l’œil aiguisé, nous livre ses secrets d’esthète. En métamorphosant cette ancienne manufacture de vers à soie du XVIIIe siècle en havre de paix rustique et raffiné, il affiche un art de vivre où l’esthétique est dédiée au plaisir et à la convivialité.

 

 

 

Fidèle à un style joyeux et  cohérent, l’épicurien Pierre Sauvage découvre le Lubéron en tombant amoureux de ce paradis niché au cœur de la garrigue. Après avoir dégagé la vue de cet univers monochrome sur la beauté du massif qui flirte avec l’horizon, il creuse une piscine. Peint l’intérieur du bassin en gris anthracite pour un effet plus naturel. Et s’accorde comme seuls points de couleur entre murets en pierre sèche et majestueux chênes verts quelques serviettes-éponges. Isolée de la maison, la piscine est accessible par une succession de terrasses en pente douce traversant le jardin. D’accueillantes banquettes XXL, inspirées des caïques, les traditionnels bateaux grecs, rendent son pool house aussi accueillant comme un salon. Idéal pour s’enivrer, à l’ombre d’imposantes appliques-torchères échappées d’un décor de cinéma, du parfum des lavandes, dans le chant des grillons.

 

Lovée dans un paradis épargné, cette maison de villégiature d’inspiration cubiste est l’œuvre de l’architecte designer Réda Amalou. Minimalistes, ses volumes épurés incarnent un luxe à l’état pur.

 

Dans son splendide isolement, au cœur d’une nature ensoleillée, la maison sort tout juste de terre alors qu’elle semble avoir pris racine depuis toujours. Sa lumineuse simplicité, les lignes droites et sa façade architecturée en pierre de Bonifacio offrent une variation moderne, noble et humble des codes traditionnels de la bergerie. Jouant habilement avec le dénivelé de la topographie, Réda Amalou (AW2), globe-trotteur esthète et multi-primé pour ses hôtels de luxe à l’étranger: Nam Hai, écolodge Six Senses Con Dao…, travaille comme un styliste. Sculptant sur mesure un vêtement de pierre qui épouse un panorama ancestral. L’empreinte de son travail ourle de sensualité la beauté du paysage jusqu’à s’y confondre. Apprivoisant l’ombre et la lumière, une véranda en coursive offre un twist convivial, sincère et raffiné.

DANS LE QUARTIER DE CLEMENCEAU, CET APPARTEMENT A ÉTÉ TOTALEMENT RÉNOVÉ PAR SES PROPRIÉTAIRES, AVEC L’AIDE DE L’ARCHITECTE RAËD ABILLAMA. IL REND SES LETTRES DE NOBLESSE AU PASSÉ PAS SI LOINTAIN DES GRANDES MAISONS BOURGEOISES D’AVANTGUERRE. TOUT EN CONSERVANT LES STRUCTURES D’ORIGINE, LA DÉCORATION D’INTÉRIEUR INTÈGRE UNE MODERNITÉ RAFFINÉE OÙ LES PIÈCES D’ART SE MÊLENT AUX BEAUX OBJETS, DONNANT LA PRIORITÉ AUX DESIGNERS LOCAUX.

BONIFACIO: DES EAUX TURQUOISES QUI VIENNENT CARESSER LES PLAGES BLANCHES, DES VUES IMPRENABLES SUR LES ÎLES AU NORD DE LA SARDAIGNE, DES OLIVERAIES ET LE TRÈS PRISÉ CLUB DE GOLF DE SPERONE. C’EST DANS CE CONTEXTE DE RÊVE QU’EST SITUÉ CE DOMAINE PARTAGÉ ENTRE AMIS, QUI ABRITERA AU TOTAL CINQ DEMEURES CONÇUES PAR L’AGENCE LONDONIENNE ANDRAOS ASSOCIATES. UN AVANT-GOÛT DE L’ENSEMBLE AVEC L’UNE DES DEUX PREMIÈRES DEMEURES RÉALISÉES.

D’un total de 40 000 mètres carrés, le terrain légèrement pentu s’inscrit dans un milieu très naturel: il aura fallu construire une clôture discrète tout autour, qui descend également sous terre, pour garder vaches et sangliers curieux à l’écart! Comme quoi, à Saint-Jean luxe et nature ne s’opposent pas.

Dans un geste qui célèbre le site et préserve les sentiments de liberté et de fraîcheur qui y règnent, Georges Andraos opte pour une composition pavillonnaire. Pour la maison d’un couple franco-luxembourgeois et ses trois filles, il répartit les 1500 mètres carrés de construction en plusieurs modules articulés autour de grandes terrasses et de cours ponctuées par des oliviers. Au programme: un volume pour les chambres et salons d’amis, et une salle de jeux, un second pour les chambres à coucher, un troisième pour les réceptions et la cuisine, et un quatrième en bordure de la piscine, avec un espace barbecue, une cuisine et une salle de sport. De quoi avoir largement le choix entre intimité et convivialité, sans renoncer au contact avec la nature ni aux vues sur la mer.

BONIFACIO: DES EAUX TURQUOISES QUI VIENNENT CARESSER LES PLAGES BLANCHES, DES VUES IMPRENABLES SUR LES ÎLES AU NORD DE LA SARDAIGNE, DES OLIVERAIES ET LE TRÈS PRISÉ CLUB DE GOLF DE SPERONE. C’EST DANS CE CONTEXTE DE RÊVE QU’EST SITUÉ CE DOMAINE PARTAGÉ ENTRE AMIS, QUI ABRITERA AU TOTAL CINQ DEMEURES CONÇUES PAR L’AGENCE LONDONIENNE ANDRAOS ASSOCIATES. UN AVANT-GOÛT DE L’ENSEMBLE AVEC L’UNE DES DEUX PREMIÈRES DEMEURES RÉALISÉES.

D’un total de 40 000 mètres carrés, le terrain légèrement pentu s’inscrit dans un milieu très naturel: il aura fallu construire une clôture discrète tout autour, qui descend également sous terre, pour garder vaches et sangliers curieux à l’écart! Comme quoi, à Saint-Jean luxe et nature ne s’opposent pas.

Dans un geste qui célèbre le site et préserve les sentiments de liberté et de fraîcheur qui y règnent, Georges Andraos opte pour une composition pavillonnaire. Pour la maison d’un couple franco-luxembourgeois et ses trois filles, il répartit les 1500 mètres carrés de construction en plusieurs modules articulés autour de grandes terrasses et de cours ponctuées par des oliviers. Au programme: un volume pour les chambres et salons d’amis, et une salle de jeux, un second pour les chambres à coucher, un troisième pour les réceptions et la cuisine, et un quatrième en bordure de la piscine, avec un espace barbecue, une cuisine et une salle de sport. De quoi avoir largement le choix entre intimité et convivialité, sans renoncer au contact avec la nature ni aux vues sur la mer.

DANS LE QUARTIER DE CLEMENCEAU, CET APPARTEMENT A ÉTÉ TOTALEMENT RÉNOVÉ PAR SES PROPRIÉTAIRES, AVEC L’AIDE DE L’ARCHITECTE RAËD ABILLAMA. IL REND SES LETTRES DE NOBLESSE AU PASSÉ PAS SI LOINTAIN DES GRANDES MAISONS BOURGEOISES D’AVANTGUERRE. TOUT EN CONSERVANT LES STRUCTURES D’ORIGINE, LA DÉCORATION D’INTÉRIEUR INTÈGRE UNE MODERNITÉ RAFFINÉE OÙ LES PIÈCES D’ART SE MÊLENT AUX BEAUX OBJETS, DONNANT LA PRIORITÉ AUX DESIGNERS LOCAUX.

Lovée dans un paradis épargné, cette maison de villégiature d’inspiration cubiste est l’œuvre de l’architecte designer Réda Amalou. Minimalistes, ses volumes épurés incarnent un luxe à l’état pur.

 

Dans son splendide isolement, au cœur d’une nature ensoleillée, la maison sort tout juste de terre alors qu’elle semble avoir pris racine depuis toujours. Sa lumineuse simplicité, les lignes droites et sa façade architecturée en pierre de Bonifacio offrent une variation moderne, noble et humble des codes traditionnels de la bergerie. Jouant habilement avec le dénivelé de la topographie, Réda Amalou (AW2), globe-trotteur esthète et multi-primé pour ses hôtels de luxe à l’étranger: Nam Hai, écolodge Six Senses Con Dao…, travaille comme un styliste. Sculptant sur mesure un vêtement de pierre qui épouse un panorama ancestral. L’empreinte de son travail ourle de sensualité la beauté du paysage jusqu’à s’y confondre. Apprivoisant l’ombre et la lumière, une véranda en coursive offre un twist convivial, sincère et raffiné.

De son éden estival en Provence, Pierre Sauvage, propriétaire de Casa Lopez et directeur artistique à l’œil aiguisé, nous livre ses secrets d’esthète. En métamorphosant cette ancienne manufacture de vers à soie du XVIIIe siècle en havre de paix rustique et raffiné, il affiche un art de vivre où l’esthétique est dédiée au plaisir et à la convivialité.

 

 

 

Fidèle à un style joyeux et  cohérent, l’épicurien Pierre Sauvage découvre le Lubéron en tombant amoureux de ce paradis niché au cœur de la garrigue. Après avoir dégagé la vue de cet univers monochrome sur la beauté du massif qui flirte avec l’horizon, il creuse une piscine. Peint l’intérieur du bassin en gris anthracite pour un effet plus naturel. Et s’accorde comme seuls points de couleur entre murets en pierre sèche et majestueux chênes verts quelques serviettes-éponges. Isolée de la maison, la piscine est accessible par une succession de terrasses en pente douce traversant le jardin. D’accueillantes banquettes XXL, inspirées des caïques, les traditionnels bateaux grecs, rendent son pool house aussi accueillant comme un salon. Idéal pour s’enivrer, à l’ombre d’imposantes appliques-torchères échappées d’un décor de cinéma, du parfum des lavandes, dans le chant des grillons.

 

UNE OASIS DANS LE DÉSERT CALIFORNIEN, PALM SPRINGS, LIEU DE VILLÉGIATURE DES STARS HOLLYWOODIENNES, NAÎT AU DÉBUT DES ANNÉES 1950. LA VILLA GRIGIO EN EST L’UN DES PLUS BEAUX EMBLÈMES. ACQUISE ET RÉNOVÉE PAR LE DÉCORATEUR MARTYN LAWRENCE BULLARD, ELLE CONSERVE LES CODES SIXTIES QUI ONT FAIT SA RENOMMÉE, TOUT EN REVÊTANT LE COSTUME ULTRA GLAMOUR D’UNE NOUVELLE MODERNITÉ.

 

Désormais indissociable de Martyn Lawrence Bullard, la Villa Grigio d’aujourd’hui est à l’image de son nouveau propriétaire. Grand nom du microcosme hollywoodien, le designer fait régulièrement les titres des principaux magazines d’architecture tendance. Ses clients se nomment Kardashian, Cher ou Hilfiger. Alors qu’il s’occupait de l’intérieur d’une propriété à Palm Springs, il tombe sur la Villa Grigio, en vente. Le coup de cœur est immédiat, il décide de l’acquérir et se lance dans une rénovation passionnée.

Un lieu de retraite mais aussi un lieu festif: c’est ainsi qu’Hervé Van der Straeten a pensé sa maison à Tanger. Il ne s’agit pas là d’une demeure conçue d’un seul jet. Encore moins d’un prétexte pour mettre en valeur ses créations propres. La maison de Tanger a évolué tout doucement, année après année. Meublée d’objets chinés çà et là. Si quelques créations du designer y ont trouvé leur place, elles ne sont pas pour autant prédatrices.

 

Lorsque Hervé Van der Straeten découvre Tanger il y a une quinzaine d’années, ce n’est pas le bord de mer qui le séduit le plus mais la médina. Un quartier où l’on prend plaisir à se perdre dans l’enchevêtrement des ruelles bordées d’échoppes de tout genre. Le designer a jeté son dévolu sur une bâtisse typique marocaine tout en hauteur. À l’époque il a fallu entreprendre de sérieux travaux de rénovation et de restructuration afin de moderniser l’ensemble tout en lui conservant son cachet ancien.

 

La ligne directrice a consisté à aménager de larges ouvertures afin de laisser entrer la lumière et de créer un toit-terrasse qui domine la ville et offre un magnifique panorama. L’idée étant de loger au cœur de la médina tout en bénéficiant d’une vue dégagée sur la ville et la mer au loin. Les trois niveaux de 300 m² chacun ont été pensés comme des univers distincts qui vont de l’alcôve qui évoque l’Orient jusqu’au fumoir à l’allure seventies.

DANS LE QUARTIER DE CLEMENCEAU, CET APPARTEMENT A ÉTÉ TOTALEMENT RÉNOVÉ PAR SES PROPRIÉTAIRES, AVEC L’AIDE DE L’ARCHITECTE RAËD ABILLAMA. IL REND SES LETTRES DE NOBLESSE AU PASSÉ PAS SI LOINTAIN DES GRANDES MAISONS BOURGEOISES D’AVANTGUERRE. TOUT EN CONSERVANT LES STRUCTURES D’ORIGINE, LA DÉCORATION D’INTÉRIEUR INTÈGRE UNE MODERNITÉ RAFFINÉE OÙ LES PIÈCES D’ART SE MÊLENT AUX BEAUX OBJETS, DONNANT LA PRIORITÉ AUX DESIGNERS LOCAUX.

Pivoines, hortensias, jasmins, pensées, genêts embellissent les intérieurs. La déco se met au diapason, accueillant l’été avec ravissement.

 

Après avoir subi de plein fouet l’un des plus puissants ouragans de l’histoire, la flamboyante île de Saint-Barthélémy a enfin repris de sa superbe. Les inconditionnels de cette île paradisiaque peuvent à nouveau retrouver le luxe raffiné des innombrables établissements hôteliers. Dont l’hôtel Manapany, aussi exotique qu’écolo, aménagé par l’architecte d’intérieur François Champsaur.

 

S’il y a à Saint-Barthélémy un établissement qui sort du lot, c’est bien l’hôtel Manapany. Situé entre Saint-Jean et Gustavia, le bourg principal de l’île, ce petit bijou du groupe B Signature peut se targuer d’être le premier éco-resort de l’île. Élaboré dans un respect absolu de l’environnement, ce havre de paix pieds dans l’eau compte une quarantaine de chambres et suites, toutes avec une vue sur la mer, ainsi qu’une trentaine de cottages disséminés à flanc de colline. On y circule en voiturettes électriques et une partie de l’énergie est produite par des panneaux photovoltaïques. La fibre écolo est poussée à l’extrême; l’établissement dispose de son propre réseau d’alimentation et de traitement d’eau et ne rejette pas d’eaux usées dans la nature. Le ménage des chambres et le nettoyage du linge sont réalisés à la vapeur sèche avec des détergents biodégradables. Enfin les serviettes de bain sont en fibre de bambou bio, une matière anti-bactérienne et anti-transpirante au toucher soyeux.

La dynastie Haeberlin: un demi siècle dans les étoiles

Si la famille Haeberlin régale les gourmets depuis un siècle et demi dans cette auberge au bord de l’Ill en Alsace, cela fait plus d’un demi-siècle que l’Auberge de l’Ill conserve ses trois étoiles Michelin. Une pérennité due à un talent qui passe d’une génération à l’autre et se renouvelle sans cesse tout en gardant les mêmes exigences en termes de créativité et d’excellence.

 

Aux commandes, Marc Haeberlin, un chef qui avant de rejoindre la célèbre maison familiale en 1976 a fait ses armes auprès des chefs les plus prestigieux à l’instar des frères Troisgros, de René Lasserre, Paul Bocuse ou encore Gaston Lenôtre. Marc Haeberlin a su maintenir les trois étoiles Michelin acquises par son père en 1967, si ce n’est qu’au fil du temps il a fait évoluer sa cuisine au gré de ses inspirations. Ses créations culinaires en constante évolution jouxtent les plats signatures pérennes qui ont fait la réputation de la maison: la mousseline de grenouille Paul Haeberlin, le saumon soufflé Auberge de l’Ill ou encore la truffe sous la cendre…

 

L’Auberge de l’Ill telle qu’on la connaît aujourd’hui fut reconstruite au bord du cours d’eau éponyme après avoir été détruite par un bombardement pendant la Seconde Guerre mondiale. En 2007, Alain Ducasse recommande à Marc Heaberlin de confier le réaménagement de sa maison à Patrick Jouin et Sanjit Manku, un duo d’architectes encore peu médiatisés à l’époque. L’entente entre le chef et les designers est telle qu’en 2014 Patrick Jouin et Sanjit Manku, devenus célèbres, se voient confier la conception de sa brasserie Les Haras de Strasbourg avant de s’atteler à redonner une seconde jeunesse à l’Auberge de l’Ill il y a tout juste un an.

Aujourd’hui on baguenaude à Bilbao en touriste comblé, des hauteurs de l’Artxanda jusqu’aux ruelles médiévales de Casco Viejo. Finie, la ville à la triste figure! Moteur de cette métamorphose: le musée Guggenheim, inauguré en 1997. Le spectaculaire édifice a relancé l’économie de la plus grande ville du Pays basque, au nord de l’Espagne. Depuis, Bilbao s’est découvert une nouvelle vocation: laboratoire architectural. Mieux que l’effet papillon, l’effet Guggenheim!

 

 

Serait-ce un conte de fée? L’histoire, en tout cas, en a tous les ingrédients: une bonne marraine, une baguette magique et une citrouille/carrosse. Respectivement incarnées par l’architecte américano-canadien Frank O. Gehry, un musée à la silhouette inédite et une ville qui, de crasseuse et enfumée, s’est métamorphosée en destination touristique de premier plan. Tant et si bien qu’aujourd’hui le visiteur grimpe dans le funiculaire qui le hissera jusqu’au mont Artxanda pour contempler la ville de haut, s’attarde avec plaisir dans l’Ensanche devant la façade du Grand Théâtre ou les étals colorés de la Ribera, le plus grand marché couvert d’Europe aux verrières fraîchement rénovées, puis s’enfonce dans le centre historique pour faire le tour des bars. Avant de tourner casaque en direction de l’Abandoibarra car, quoi que l’on fasse, c’est bien le «Guggenheim» que l’on veut voir. Tous les chemins, calle del Elcano, avenida de Sabino Arrara, Gran via de Don Diego Lopez de Haro, magnifiques avenues réaménagées, mènent désormais dans ce quartier verdoyant planté d’œuvres architecturales et artistiques où s’est jouée la mutation de Bilbao. Qui aurait dans les années 80 misé une peseta sur l’attractivité des rives du Nervion, rivière malodorante charriant à peu près tout et n’importe quoi?

Rital dans l’âme, français par éducation et méditerranéen par conviction,  Rudy Ricciotti pratique une architecture en réaction contre le minimalisme utilitaire qui règne sur les créations contemporaines. De passage à Beyrouth le 9 mai dernier, il a débattu avec l’architecte libanais Bernard Khoury sur le thème Architecte, un métier entier, organisé par l’Institut français et l’ambassade de France au Liban à la Résidence des Pins. L’architecte rebelle aux déclarations controversées a dévoilé sa vision singulière de l’architecture.

 

Principal acteur de la nouvelle vague architecturale, Rudy Ricciotti a le sens des mots et de la provocation. Né en 1952 en Algérie, installé aujourd’hui à Bandol dans le Var, Rudy Ricciotti découvre le béton avec son père, maître d’œuvre en bâtiment qui l’entraîne sur les chantiers durant son enfance. Après des études d’ingénieur à l’École des ingénieurs de Genève, il obtient son diplôme en architecture de l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille (ENSA). Du Pavillon noir à Aix-en-Provence à la passerelle de la Paix à Séoul, en passant par le musée Jean Cocteau à Menton, le MuCEM à Marseille, le département des arts de l’Islam du musée du Louvre et la Villa 356, son œuvre comprend autant de projets publics que de résidences privées. En 2006, Ricciotti obtient le Grand Prix national de l’architecture et devient président des éditions Al Dante, une maison qui édite des proses poétiques, des essais théoriques et des publications d’artistes. En 2013, Ricciotti publie L’Architecture est un sport de combat où il livre un état des lieux sans compromis des enjeux de l’architecture et de sa lutte contre le «salafisme architectural», la «pornographie de la réglementation» et la «terreur verte». Dans son architecture, Ricciotti prône une identité territoriale au service des habitants et une logique de construction. Avec le béton, son matériau fétiche, il célèbre la beauté de cette matière, condamne le minimalisme et la déconstruction et loue les rendus mats qui soulignent l’authenticité de la bâtisse. Façades ondulées en verre, béton dentelé, constructions dictées par le soleil, le bâtiment chez Ricciotti est une «pierre fragile soumise aux quatre vents».

BAPTISÉE FREESPACE PAR LES COMMISSAIRES YVONNE FARRELL ET SHELLEY McNAMARA, LA SEIZIÈME EXPOSITION INTERNATIONALE D’ARCHITECTURE À LA BIENNALE DE VENISE EST CENTRÉE SUR L’ESPACE LIBRE. AVEC SOIXANTE ET ONZE PARTICIPANTS À L’EXPOSITION, SOIXANTE-TROIS PAVILLONS NATIONAUX, LES DIVERS ÉVÉNEMENTS PARALLÈLES ET LES RENCONTRES AUTOUR DE L’ARCHITECTURE, LE PROGRAMME PROMET UNE EXPLORATION EN PROFONDEUR DU SUJET. VOICI UN APERÇU DE CE QUI ATTEND LES VISITEURS DE VENISE JUSQU’AU 25 NOVEMBRE PROCHAIN.

 

Pour Yvonne Farrell et Shelley McNamara, la notion d’espace libre, ou freespace, relève de la générosité dans l’approche architecturale. C’est aussi un thème qui reste ouvert et qui permet d’établir des connexions entre les interventions dans le cadre d’une exposition d’une telle envergure. Avec soixante et onze participants, Freespace, qui se déploie depuis le pavillon central jusqu’à l’Arsenale, est accompagné de deux projets spéciaux: Close Encounter, Meetings With Remarkable Projects, une réflexion autour de constructions iconiques, et The Practice of Teaching qui met en avant des projets produits dans le cadre académique.

Dans cette multitude d’interventions, celle d’Eduardo Souto de Moura se distingue: le jury a décerné le Lion d’or du meilleur participant à l’architecte portugais pour «la précision du jumelage de deux photographies aériennes qui révèle la relation essentielle entre l’architecture, le temps et le lieu. L’espace libre y apparaît sans être annoncé, clair et simple.» Le Lion d’argent pour un jeune participant prometteur a été attribué au trio belge Jan de Vylder, Inge Vinck et Jo Taillieu pour avoir introduit les notions de «lenteur et d’attente comme des facteurs qui permettent à l’architecture d’être ouverte à des activations dans le futur.» Deux mentions spéciales ont également été accordées: l’une à Andra Martin (Indonésie) pour son installation qui «propose un cadre pour la réflexion sur les matières et les formes de l’architecture vernaculaire», et l’autre à Rahul Mehrotra (Inde/USA) pour «trois projets qui traitent des problématiques de l’intimité et de l’empathie et qui brouillent avec douceur les limites sociales et les hiérarchies.»

Pour l’ensemble de son œuvre en tant qu’architecte, critique, historien et éducateur, le britannique Kenneth Frampton a reçu le Lion d’or, un hommage également «à l’enseignement critique de l’architecture» selon Paolo Baratta, président de la Biennale.

C’est sur un air de Vivaldi qu’a été lancée l’édition 2018 du salon du meuble de Milan. La manifestation plonge la capitale lombarde dans une effervescence et une agitation inégalées; elle devient l’espace d’une semaine, du 17 au 22 avril, le point de fixation de toute la planète design.

Durant une semaine, tout est design. Du 17 au 22 avril dernier, derrière les coulisses du Salone, un off passionnant a animé les rues de Milan. De la Zona Tortona à la Piazza Duomo, en passant par Ventura Lambrate et Porta Romana, le design a partagé ses nouvelles tendances et ses plus beaux projets.

 

Formes cartésiennes ou silhouettes organiques, imposantes et légères à la fois, les créations de Carla Baz revisitent la beauté intemporelle du marbre.  Jusqu’au 20 juillet 2018, la Joy Mardini Design Gallery lui consacre une première exposition solo, à travers sa nouvelle collection de meubles intitulée Stratagems.

 

Diplômée de l'ESAG Penninghen à Paris en architecture d’intérieur et de l'École cantonale d'art de Lausanne (ECAL) en design de produit pour l’industrie du luxe, Carla Baz a été formée durant son parcours estudiantin par les grands noms du design, comme les frères Bouroullec, Humberto et Fernando Campana, Marti Guixé, Pierre Charpin ou Barber & Osgerby, puis elle a travaillé à Londres pour des enseignes prestigieuses telles que Burberry et Vivienne Westwood. Après une carrière fructueuse dans le luxe et la mode, Carla Baz décide d’approfondir son savoir en design en travaillant pendant un an chez Zaha Hadid Architects. Mais en 2012, après neuf ans d’absence, la jeune designer sent le besoin de renouer avec ses racines et d’explorer de nouveaux horizons. Elle rentre à Beyrouth et découvre une ville dynamique en pleine effervescence artistique.

Après le succès de sa première édition à Saint-Moritz, la foire Nomad dédiée au design de collection a élu domicile à Monaco en avril dernier. En collaboration avec la Société des bains de mer (SBM), Nomad a accueilli plus de 1500 visiteurs venus des quatre coins du monde. Collectionneurs, galeristes, architectes, amateurs et professionnels se sont retrouvés pour célébrer le design dans toute sa splendeur.

 

Créé à l’initiative de Nicolas Bellavance-Lecompte, cofondateur et directeur artistique de la Carwan Gallery à Beyrouth, et de Giorgio Pace, spécialiste de l’industrie du luxe, de l’édition et des arts, Nomad a réuni pour cette deuxième édition dix-sept galeries internationales. Sur les hauteurs ensoleillées de Monte-Carlo, à la villa La Vigie, bâtiment emblématique datant de 1902 et autrefois habité par Karl Lagerfeld, les objets les plus convoités dans l’univers des arts modernes ont décoré les salles somptueuses de cette demeure historique construite par Sir William Ingram.

Du 14 avril au 12 mai dernier, pour célébrer les seize ans de la galerie XXe Siècle à Hamra, le sculpteur français Guy Bareff a présenté ses dernières créations, à mi-chemin entre la sculpture et l’architecture.

Né à Mâcon en 1942, Guy Bareff a connu une carrière prolifique et variée. Star de la sculpture durant les années 70, l’artiste expose dans des galeries prestigieuses et réalise des œuvres à grande échelle pour des hôtels de luxe et des villas privées. Au cours des trois dernières décennies, Bareff délaisse sa passion et se tourne vers la peinture, le théâtre et la littérature. Pour son exposition à Beyrouth, l’artiste de 76 ans s’est retourné vers les dieux du feu pour présenter seize œuvres, dont six ont été réalisées spécialement pour la galerie XXe siècle. Ces nouvelles créations rappellent de manière significative son style emblématique qui a marqué ses débuts dans la sculpture et représentent une exploration renouvelée du langage visuel de ses œuvres précédentes. Avec l’argile, son matériau de prédilection, Guy Bareff a exploré les vertus de la terre pour exprimer la chaleur, la couleur, la forme pure et la texture brute. Organiques, dépouillées et sans artifice, ses œuvres  sont le fruit de l’union entre l’architecture et la sculpture; un dialogue continu entre la lumière projetée et la forme modelée.

C’est à 3Beirut, en plein cœur du centre-ville, que l’exposition The Urban Experience a pris ses quartiers. Du 19 au 28 avril dernier, douze artistes venus des quatre coins du monde ont recréé à travers leurs œuvres le patchwork culturel d’une ville qui ne dort jamais.

 

Organisée par Artual Gallery sous la direction de Hind Ahmad, l’exposition The Urban Experience a pour but de promouvoir l’échange artistique et culturel entre le Liban et l’étranger et d’encourager les jeunes talents émergents. Née en Belgique, Hind Ahmad se spécialise dans l’art et la culture visuelle à Londres et obtient par correspondance un diplôme en droit de l’université de la Sorbonne. Passionnée d’art et amoureuse des différentes cultures qu’elle côtoie, elle crée en 2017 Artual Gallery, une galerie virtuelle en ligne, pont d’échange entre l’Orient et l’Occident. Plateforme dédiée uniquement aux arts, à la vente de tableaux, à la recherche et aux expositions  artistiques, Artual Gallery convertit le monde virtuel en un monde réel, rendant ainsi l'art accessible à tous.

 

L’urbain en plusieurs versions

Regroupés sous le thème de l’expérience urbaine, ce sont des œuvres éclectiques qui s’entrecroisent  sur les murs en parpaing de 3Beirut. Croquis, peinture à l’huile, collage ou assemblage: les douze artistes ont dépeint le tumulte de la ville sous toutes ses formes. Signé Jonni Cheatwood, Some Real Fine Citronella mêle l’expressionnisme abstrait à l’art conceptuel. L’artiste brésilien travaille la couleur et ses coups de pinceau spontanés expriment le mouvement et le chaos propres aux grandes villes. Esprit pop et cartoon avec What I mean de l’Espagnol Javier Calleja qui derrière des thèmes propres à l’enfance aborde une certaine critique sociétale. Côté sculpture, Panthera de l’Américain Adam Parker Smith, en résine et fibre de verre, traite des contrastes de couleurs, des pleins et des vides, tandis que l’artiste néo-zélandais Rob Tucker crée ses tableaux en deux dimensions à partir d’éléments du  quotidien comme les fleurs, les fruits et les tasses à thé. Tout comme la mémoire, le regard retrace l’histoire de la  guerre civile à Beyrouth à travers Al3ayn (l’œil) de Yazan Halwani et Same Pizza Same Taste de Marco Pariani décrit en couleurs flamboyantes la monotonie de la ville. Peinture figurative, illustration d’un désordre désenchanté, distorsion et superposition, ou petite maisonnette en pleine ville, c’est une fresque universelle qui retrace l’expérience urbaine vécue sous divers horizons.

 

Karene Safi

 

Figure incontournable de Saint-Germain-des-Prés, l’hôtel Lutetia (groupe The Set) révèle ses nouveaux atours dessinés par le starchitecte Jean-Michel Wilmotte. Après quatre ans de travaux, le décor change mais l’esprit inégalable reste. Dans ce bâtiment aux allures de paquebot classé aux monuments historiques, tout est réinventé: les espaces, le design, les services… Réparties sur sept étages, les désormais 184 luxueuses chambres, dont 47 suites, témoignent d’une décoration contemporaine sur une élégante palette bleu marine, sable, bronze, bois précieux et marbre de Calacatta. Les suites signature dévoilent chacune une identité artistique singulière: Eiffel, littéraire, artistique… et ouvrent sur de superbes terrasses panoramiques. Capter la lumière avec un patio Art déco, une verrière sublimée et la révélation de l’époustouflant bar Aristide fut l’enjeu de la rénovation. Au menu des plaisirs, le chef Benjamin Brial apporte une touche d’exotisme à sa cuisine d’inspiration française. Tandis que la brasserie accueille le chef triplement étoilé Gérald Passédat. Grandes nouveautés: le spa holistique Akasha, luxueux écrin de 700 m², ainsi qu’une sublime piscine de dix-sept mètres. Pour que l’expérience soit magique.

Le Lutetia, 45 boulevard Raspail, 75006 Paris. www.hotellutetia.com

Imaginée comme un rêve de maison de famille, ce projet monumental est orchestré par la jeune architecte en vogue Laura Gonzales. Embarquer à dix minutes de l’Arc de Triomphe pour ce cadre exceptionnel est la promesse de se ressourcer dans une ambiance cocooning de week-end chic et bucolique. Apéro sur la terrasse XXL, bar sous les marronniers, déjeuner sur l’herbe, barbecue entre copains, cette farm house à la française offre aussi un potager et une épicerie pour faire le plein de fresh food. Sur plusieurs étages, ce home sweet home du XIXe siècle s’illumine de lustres monumentaux en osier et de tables en bois clair. Dans l’esprit cottage, murs en brique rose, cheminées, herbiers sur les murs, vastes bibliothèques, vaisselles dépareillées et moelleux mobilier Drucker invitent à lâcher prise. Tout droit sorti d’un tableau de Vuillard, le décor s’anime de peinture bleu, rouge et verte avec force tweeds, velours, fleurs et rayures des meilleures maisons. On rêvait d’un paradis de verdure, Laura Gonzales l’a fait. La tentation d’une île n’est plus une illusion.

L’Île, 170 quai de Stalingrad, parc de l’île Saint-Germain, 92130 Issy-les-Moulineaux. www.restaurant-lile.com

Plus besoin de se déplacer pour découvrir les pièces d’art dans les galeries. Aujourd’hui le concept des galeries d’art en ligne permet une visibilité plus globale et une simplification dans l’achat.

Banzy, l’art à portée de main

Banzy est une plateforme en ligne, lancée il y a un an par la jeune curatrice d’art Bane Khater. Tenant lieu de galerie, Banzy expose le travail d’artistes émergents internationaux et permet aussi aux amateurs et collectionneurs d’art de découvrir des oeuvres venant du monde entier. L’e-commerce (le commerce en ligne) est une activité très courante un peu partout dans le monde mais pas encore très développée au Liban. Site à caractère universel, Banzy tente de faire évoluer ce nouveau phénomène en exposant toutes les oeuvres qui seront vendues en ligne. «Il est essentiel d’assurer une bonne visibilité aux pièces de manière à créer une identité visuelle qui séduit les acheteurs. Lesquels peuvent alors les imaginer dans un espace, précise Bane Khater. En tant que plateforme, nous sommes très présents sur les réseaux sociaux. Malgré tout le Libanais, aussi actif soit-il sur le net, préfère avoir un contact direct avec l’oeuvre et la voir in situ. L’internaute intéressé peut me contacter à loisir, venir contempler la pièce, l’emprunter et par la suite l’acheter si elle lui plaît. Ce n’est qu’avec le temps et l’habitude que l’achat en ligne se fera plus naturellement.» Site et pop up galerie à la fois Parallèlement au site régulièrement mis à jour, Bane Khater croit toujours au caractère tangible de l’art. C’est pourquoi elle déplace les oeuvres dans différents espaces d’exposition, selon différents concepts. «J’essaie de trouver le lieu qui convient à mes pièces. Mon exposition au Minus 1, un espace souterrain, m’a permis de présenter des oeuvres un peu sombres, alors que celle d’Emmanuel Guiragossian à l’hôtel Le Gray était plus soignée et plus moderne.» Apprécier une oeuvre d’art dépend beaucoup du cadre dans lequel elle se trouve. Pendant la Beirut Design Week, Banzy collabore avec la boutique The Dress Concept, déplaçant l’oeuvre artistique dans le monde de la décoration, sans franchir pour autant l’étroite frontière qui sépare l’art de l’art décoratif. La collaboration très forte qui lie Bane Khater et ses artistes promet de grands projets à venir, en attendant que le site se recentre sur l’art émergent du Moyen-Orient. www.banzy.com

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  • RÉSURGENCE

    DANS LE QUARTIER DE CLEMENCEAU, CET APPARTEMENT A ÉTÉ TOTALEMENT RÉNOVÉ PAR SES PROPRIÉTAIRES, AVEC L’AIDE DE L’ARCHITECTE RAËD ABILLAMA. IL REND SES LETTRES DE NOBLESSE AU PASSÉ PAS SI LOINTAIN DES GRANDES MAISONS BOURGEOISES D’AVANTGUERRE. TOUT EN CONSERVANT LES STRUCTURES D’ORIGINE, LA DÉCORATION D’INTÉRIEUR INTÈGRE UNE MODERNITÉ RAFFINÉE OÙ LES PIÈCES D’ART SE MÊLENT AUX BEAUX OBJETS, DONNANT LA PRIORITÉ AUX DESIGNERS LOCAUX.