LE 8 NOVEMBRE DERNIER, LE PRÉSIDENT FRANÇAIS EMMANUEL MACRON A INAUGURÉ LE LOUVRE ABU DHABI, EN PRÉSENCE DU ROI DU MAROC MOHAMMED VI ET DE L’ÉMIR D’ABU DHABI KHALIFA BEN ZAYED AL-NAHYANE. PREMIÈRE CONCRÉTISATION D’UN GRAND PROJET CULTUREL LANCÉ EN 2007, L’ÉDIFICE A ÉTÉ RÉALISÉ PAR L’ARCHITECTE JEAN NOUVEL ET ABRITE DÉJA UNE IMPRESSIONNANTE COLLECTION.

Il y a des lieux mythiques qui attisent notre curiosité mais aussi notre nostalgie. Le palais présidentiel en fait partie, ses locataires particuliers ayant, chacun a sa manière, écrit l’Histoire. Retour en 1969 et aux derniers mois du mandat de Charles Hélou, lorsque le bureau Michel Harmouch a la tâche de remettre sur pied la résidence de monsieur le Président.

«Pourquoi s'accrocher à une forme lorsqu'on détient la matrice vivante de formes renouvelées à l'infini tout en restant porteuses des valeurs pérennes»… Cette citation résume l’œuvre complète du célèbre architecte libanais Raoul Verney qui s’est éteint en novembre dernier à l’âge de 87 ans. Déco Magazine lui rend hommage et propose un tour d’horizon de ses plus belles réalisations qui ont marqué le paysage architectural du pays.

 

 

Né le 3 juin 1930 à Beyrouth de mère italienne et de père français, Raoul Verney entame sa carrière en 1954 et instaure les principes fondamentaux de sa pensée architecturale: la magnification des masses, le volume, la texture et la lumière. Rapidement considéré comme l’un des chefs de file des architectes libanais, Raoul Verney enseigne dans plusieurs académies de beaux-arts et forme toute une génération d’architectes dans son atelier d’architecture et de recherche. Raoul Verney, «Maître» pour ses disciples, compte à son actif une soixantaine de projets qui englobent le résidentiel, l’hospitalier, le commercial, le scolaire ainsi que des centres de loisirs et des édifices culturels. Trois bâtiments signés par Verney font aujourd’hui partie intégrante du patrimoine architectural moderne du Liban.

 

Un architecte visionnaire

Les années 60 et 70 constituent une période de consolidation pour l’architecture moderne au Liban. Influencés par les œuvres d’Oscar Niemeyer et de Le Corbusier, les architectes libanais diffusent un langage architectural contemporain qui met l’accent sur le béton brut et décoffré, le principe du Modulor, la pensée brutaliste et surtout la relation entre l’urbanisme et l’architecture, élément pivot du modernisme. Imaginé par Raoul Verney, Khalil Khoury et Grégoire Sérof en 1968, le collège Mont La Salle est une des premières bâtisses à concrétiser cette philosophie architectonique. Implanté sur un terrain en pente avec des routes qui séparent les circulations piétonnes des véhicules et conçu comme une série d’unités répétitives, avec des finitions à l’état naturel et des blocs de béton, le collège représente une nouvelle forme de construction qui s’oppose à la  typologie traditionnelle des écoles. En éliminant le corridor classique et en redistribuant l’espace avec un agencement de volumes en grappes épousant naturellement le terrain, l'architecture libanaise est en pleine évolution et ses précurseurs en pleine expérimentation. En 1973, Raoul Verney réalise le centre médico-social (Croix Rouge libanaise) à Jounieh. Dicté en parti par les contraintes du site, le design présente une structure et un jeu de différents éléments volumétriques en béton. Dans une construction compacte qui symbolise par excellence la notion d’insertion et d’interpénétration de l’architecture et de l’urbanisme, Verney réunit un amphithéâtre, un centre social et une clinique.

 

Cette approche architecturale se poursuit avec la chapelle de Faqra. Dessinée comme les églises traditionnelles du Mont-Liban, la chapelle est un bâtiment basé sur un plan carré avec des façades en pierre soutenues par une structure en béton. L'interaction entre les deux matériaux est visible à l'intérieur et renforcée par un axe d'entrée diagonal qui supprime le plan traditionnel en forme de croix. Toit en pente recouvert de gazon, construction cubique, volumes cadencés et répétitifs et architecture qui s’adapte à son paysage urbain ou rural, Raoul Verney a appartenu à un moment crucial de l’architecture où les réformes ont donné naissance à des réalisations modernistes. Ses œuvres sont inscrites désormais dans l’histoire contemporaine de l’architecture libanaise et sa pensée dans les esprits de toute une lignée d’architectes… La pierre et le béton se souviendront toujours.

Karene Safi

Il y a des lieux mythiques qui attisent notre curiosité mais aussi notre nostalgie. Le palais présidentiel en fait partie, ses locataires particuliers ayant, chacun a sa manière, écrit l’Histoire. Retour en 1969 et aux derniers mois du mandat de Charles Hélou, lorsque le bureau Michel Harmouch a la tâche de remettre sur pied la résidence de monsieur le Président.

 

 

Il est important et même agréable de revenir sur cet hier chargé de souvenirs et de se remémorer ce passé riche en mémoire et en prestige. Nous sommes à la fin des années 60. Le décorateur Michel Harmouch se voit confier la mission de préparer le palais présidentiel et de le rendre (joliment) habitable et fonctionnel. Plus qu’une mission, c’est un grand défi car il a à peine quelques mois pour le faire. Mais c’est sans compter la ténacité et l’énergie d’un décorateur de renom qui prend les rênes de ce projet titanesque et le mène à son terme en un temps record. Le chantier démarre par le grand bâtiment avant «d’attaquer» l’aile réservée aux hôtes. Durant les travaux, le président Hélou et son épouse occupent les quelques parties encore en état et, pour la petite histoire, y reçoivent leurs amis proches. Au cours des longues nuits que le couple présidentiel passe à superviser le chantier, des invités viennent dîner: Désiré Kettaneh et son épouse Nadia, Pierre et Madeleine Hélou, les Doumit… Des noms qui respirent l’élégance naturelle, et non celle que l’on emprunte.

 

DÉCORATIVE ET FONCTIONNELLE, LA TABLE BASSE DÉTERMINE
L’AMBIANCE DU SALON. DE DIFFÉRENTES TAILLES ET MODÈLES, CELLE-CI
N’A PAS FINI DE SE DÉVELOPPER POUR TOUJOURS PRÉSENTER DES CHOIX
NOUVEAUX DANS LE DESIGN.

à la Maison,

LES BAINS & COMPAGNIE

Sin el-Fil, rond-point Hayek, imm. Geahchan, tél: (01) 480520.

Achrafié, avenue Charles Malek, imm. Zen, tél: (01) 216671.

 

B DESIGN/BATAL DESIGN HOLDING

Beyrouth, Verdun, rue principale, tél: (01) 804803.

Riyadh, rue Takhassossi;

Jeddah, rue Prince Saoud Al Faisal, Al Rawda; Al Khobar, rue Prince-Turkey, tél: +966 2 920 000 374.

www.b-design.co

 

BAXTER FLAGSHIP STORE

Saïfi, rue Al-Arz, tél: (01) 563111.

 

BED & BED

Jdeidé, tél: (01) 510632.

 

BOUTIQUE DU MONDE

La Quarantaine, rue Khodor, Imm. Sleep Comfort, tél: (01) 585830, (03) 585830.

 

CALLIGARIS STORE

Centre-ville, 1331 Park Avenue, tél: (01) 989689. calligarisdt@calligaris.com

 

CESAR DEBBAS & FILS

Debbas Lighting, rue Nahr, PO Box: 110125, tél: (01) 1585000, fax: (01) 1445388

www.debbas.com

 

FLEXFORM

Aïshti by the Sea, Home Collection - Flexform, Level 3, Antélias, tél: (04) 717716 Ext. 293-294.

 

GS STOREY

Centre-ville, rue patriarche Howayek, imm. GS, tél: (01) 999706.

 

GEAHCHAN GROUP

Sin el-Fil, rond-point Hayek, imm. Geahchan, tél: (01) 480520.

 

HERMES TRADING

Rue Gouraud, Gemmayzé, PO Box: 175435, tél: (01) 444200

 

IDEAL STANDARD

Ets. Abdulrahim Diab S.A.L, Unesco, tél: (01) 868146/7; Jdeidé tél: (01) 254294/5/6.

www.abdulrahimdiab.com

Salameh Ceramica, tél: (01) 852285, (01) 851385.

www.salamehceramica.com

 

IL BAGNO

Autoroute Zouk Mosbeh, imm. Sroujian, tél/fax: (09) 221111. Sin el-Fil, rond-point Saloumé, imm. Hammouch, tél/fax: (01) 511222, (03) 688866.

ilbagno2001@yahoo.com

www.ilbagno.ws

 

IL DIVANO/CAROLL’S

Jounié, rue La Cité, imm. La Pergula, tél: (09) 934111, (03) 127111, fax: (09) 934555.

info@ildivano-it.com

 

INOUT_

Horch Tabet, après librairie Antoine, imm. St-Georges, tél: (01) 498870.

 

INTERMEUBLE

Kaslik, centre Wakim, face ATCL, tél: (09) 916216, (09) 640034.

Achrafié, Centre Sofil, tél: (01) 337030, (01) 337040.

intermble@inco.com.lb

 

LE CÉ

Autoroute Zouk, imm. Tayeh, tél: (09) 217744/733/755.

 

LIGNE ROSET

LE CERCLE

Autoroute Zouk, imm. Tayeh, tél: (09) 217733/44/55.

Centre-ville, place des Martyrs, imm. An Nahar, tél: (01) 971444/555.

 

MANASSEH

Achrafié, 270 rue Sélim-Bustros, tél: (01) 218555. Kaslik, centre Debs, tél: (09) 640019. Centre-ville, The Palladium, rue Omar-Daouk, tél: (01) 991177.

 

MINOTTI-M.GROUP SAL

Achrafié, rue Accaoui, imm. Ivory, tél: (01) 333767, fax: (01) 333767.

c.martinos@mgroupme.com

 

NATUZZI

Centre-ville, rue Marfaa, imm. Foch Residence, tél: (01) 986987, fax: (01) 986901.

natuzzidt@natuzzime.com

www.natuzzi.com

 

OBEGI HOME

Boutique Achrafié, 144, rue Sélim-Bustros, imm. Obegi, tél: (01) 203316.

Show-room, Jal el-Dib, autoroute côté mer, tél: (04) 711623.

 

PARKLEX MIDDLE EAST

Obras Sarl. Jounié, imm. Abboud, tél: (09) 835348, (03) 321232, fax: (09) 930305.

lebanon@obrasintl.com

 

POGGENPOHL

Poggenpohl Studio, Achrafié, rue Achrafié, Atomium Tower, tél: (01) 205999, (03) 877729.

info@Poggenpohl-lebanon.com

C Design Boutique, Beirut Tower, Minet el-Hosn, tél/fax: (01) 366234/5.

info@c-design.co

 

ROCHE BOBOIS

Centre-ville, rue Weygand, tél: (01) 986999, 986888.

 

SEL & POIVRE/ALNO

Achrafié, centre Sofil, tél: (01) 202147.

 

TREND S.A.L

Agent de:

BoConcept, THEOne, Hulsta, Ernestomeda, Polaris, Bontempi, Nomon, Phillips Collection. Trussardi. Autoroute Antélias, imm. Nihaco, tél: (04) 522929, fax: (04) 522930.

www.trend.com.lb

 

TRUSSARDI

Saïfi autoroute, tél: (01) 447477. www.luxuraybytrend.com

 

VIVRE

Antélias-Dbayé, route intérieure, face au Centre Congress, tél: (04) 520111.

www.vivre.com.lb

mail@vivre.com.lb

 

WHITE WALLS

Mar Mkhaël, rue Madrid, Imm. 84, tél: (01) 570850.

Info@whitewallsgallery.com

PRÈS DE VINGT ANS APRÉS SA RÉOUVERTURE EN GRANDE POMPE, LA RÉSIDENCE DES PINS A ÉTÉ RÉNOVÉE: LE MOBILIER ET LES ŒUVRES D’ART DES SALLES DE RÉCEPTION ONT FAIT L’OBJET D’UNE MISE À JOUR. L’OCCASION DE DÉCOUVRIR OU REDÉCOUVRIR L’UN DES PLUS BEAUX ÉDIFICES INSTITUTIONNELS FRANÇAIS DE LA RÉGION.

En plein cœur du quartier de Gemmayze, une âme d’esthète a investi les murs d’une ancienne bâtisse. Elle s’y promène de pièce en pièce, à la manière d’un effluve. Effleurant les tissus soyeux, caressant les essences précieuses avec un naturel évanescent.

 

C’est avec ce même naturel que la propriétaire des lieux nous reçoit, silhouette longiligne et gracieuse, dans cet immeuble du quartier de Gemmayze. Elle l’a acquis il y a une dizaine d’années pour en faire l’écrin de son incroyable collection de meubles, chinés ou achetés dans des ventes aux enchères ou sur des sites spécialisés en négoce de meubles d’auteur, signés ou estampillés par les plus grands noms des arts décoratifs.

 

La démarche rappelle celle de l’écrivain nobélisé Orhan Pamuk qui a édifié son propre musée de l’Innocence en référence à la trame même de son roman éponyme; un musée constitué d’objets collectés au gré de ses émotions et de ses envies. Ce sont alors les objets qui inspirent l’histoire et donnent leurs titres aux chapitres de ce vertigineux roman d’amour.

 

Redonner à une maison son caractère oriental n’est pas un exercice facile. C’est pourtant l’un de ceux qu’affectionne l’architecte d’intérieur Serge Brunst. Il sait, avec la difficulté, inventer de superbes détours. Comme avec cette villa située au cœur d’Achrafié, et acquise par la famille Assouad il y a sept ans.

Avec ses murs ocres et beaucoup de bois sombre, cette maison ancienne classique, habitée à l’époque par un joueur de basket de renommée internationale, ressemblait à un ranch californien. Autour du hall central, une petite salle à manger et une grande salle de cinéma confirment que l’ambiance et les priorités étaient résolument américaines. Sollicités par les nouveaux propriétaires, les bureaux Serge Brunst ne cachent pas qu’ils ont été choisis en tant que spécialistes des maisons anciennes. D’abord architecte des lieux, Serge Brunst en sera ensuite le décorateur. Des changements notables ont été nécessaires au niveau de la circulation interne. «Seule la cuisine est restée à son emplacement initial», explique-t-il en racontant les étapes d’une aventure qui a duré près d’un an et demi.

 

Chrystyna Styranka Salam, Ukrainienne mariée à un Libanais, transforme sa maison au cœur de Beyrouth en une galerie d’art où elle «accompagne» ses visiteurs dans leur découverte et leur choix de pièces uniques, surtout en céramique. Un parcours personnel et artistique pour garder en elle sa zemla, la terre natale.

Elle a bien des choses à raconter sur un passé riche en émotions et en partances. Son naturel donne le ton à la rencontre, empreinte de poésie et de nostalgie. La maîtresse des lieux porte en elle, comme une seconde peau, un mélange de cultures auxquelles elle est restée fidèle. Chrystyna Salam, enchantée de figurer dans la rubrique Vivre autrement de Déco Magazine, présente son époux Oussama avec un «C’est lui mon vivre autrement», enchaînant sur la rencontre, en 1983 dans sa galerie d’art parisienne, avec cet homme «devenu (sa) terre, (sa) patrie». Elle déroule ensuite un fil d’Ariane surprenant que l’on écoute comme un conte venu d’ailleurs: ses parents ont quitté l’ouest de l’Ukraine et se sont transformés en réfugiés politiques. C’était l’exil (forcé et amer) ou la mort. Sa mère est alors enceinte d’elle et Chrystyna naît «sur la route» à Stryj. Elle vit dans un nid d’amour centré autour de la voix de sa grand-mère et de cette langue où elle puise sa force et son identité. La famille passe quatre longues années dans un camp de «personnes déplacées», comme elle dit avec pudeur. Les Ukrainiens, avec leur faculté à ressusciter leur univers et «musiciens dans l’âme», y créent une école, un chœur et une compagnie de danse.

La Tunisie sera la destination suivante, proposée à 300 familles. Chrystyna se souvient de Ben Metir, des 353 marches pour accéder à l’école et surtout de son premier contact avec la langue française. Après un rapide passage en France, 1957 sera l’année Canada dans une vraie maison à Toronto: «notre première petite terre», confie-t-elle. La jeune universitaire en Modern Language & Litterature rêve pourtant de la France où elle désire créer quelque chose. «Cette destination faisait partie de moi». Elle déploie ses ailes entre l’École de tourisme et celle du Louvre où elle travaille auprès de André Schoeller, s’imprègne d’art et devient galeriste.

Un ancien parking en guise d’appartement? Rien d’étonnant pour un designer atypique qui ne craint pas les défis… et qui se passionne pour les anciennes voitures! Caprice d’une star du design à qui tout semble réussir? Pas vraiment, puisque Tristan Auer a investi les lieux il y a une quinzaine d’années déjà. À l’époque il ne savait pas encore qu’il serait élu créateur de l’année sur le salon M&O et qu’il se verrait confier la conception d’une partie du mythique Hôtel de Crillon.

 

Quand en 2005 Tristan Auer visite ce plateau de 190 m² au pied de la butte Montmartre, il craque surtout pour les volumes et les multiples possibilités d’aménagement de ce qui allait devenir son appartement familial. Après avoir passé quelques années au rez-de-chaussée de cet ancien bâtiment industriel des années 30, le designer a eu l’opportunité d’acquérir le penthouse. Un duplex doté de larges baies vitrées avec une vue imprenable sur la basilique du Sacré-Cœur toute proche. Une aubaine pour un designer habitué à travailler pour les autres que de se lancer à nouveau dans l’aménagement d’un chez-soi sur mesure. Qui plus est dans le même immeuble au charme inouï; celui-là même qui servit de décor au film Diva de Jean-Jacques Beineix.

 

À Achrafié, dans une rue parallèle à la route de Damas et face à l’université Saint- Joseph, un 450 m² a été entièrement remodelé et repensé par les architectes Wissam Moubarak et Nisrine Nasr de l’agence de design Askdeco. Sobre et épuré, cet appartement est le miroir par excellence d’un design contemporain cohérent. Niché dans un immeuble signé Bernard Khoury, il est en harmonie avec l’architecture qui l’abrite.

En réorganisant l’espace de deux appartements réunis, et en abattant les murs de séparation, Wissam Moubarak et Nisrine Nasr ont réussi à créer un loft de célibataire empreint de caractère. Réinventer les volumes pour créer des circulations dégagées et mettre en relief la lumière naturelle prodiguée par les larges baies vitrées constituaient des enjeux primordiaux. Il en résulte un grand espace plurifonctionnel dans lequel se succèdent un salon formel et convivial à la fois, un espace bibliothèque, une salle à manger et une cuisine ouverte. Élément pivot dans l’agencement de l’appartement, un monolithe en marbre décoratif (Snow Ray Light) a été imaginé par les designers pour séparer sans cloisonner. D’un coté, un poste de télévision audessus d’une console Fornasetti conçue sur mesure et accompagnée d’enceintes coniques de chez Bang & Olufsen; de l’autre, un coin lecture qui, avec son imposante bibliothèque, dynamise l’uniformité décorative.

Orchestré par Sybille de Margerie, ce rêve de chalet en symbiose avec la nature modernise la tradition. Ode riche en couleurs et en émotions aux cimes de la station la plus huppée de Savoie, il témoigne d’une créativité renouvelée.

Adossé à la roche, le chalet construit dans la pure tradition tarentaise célèbre la pierre grise, le bois teinté, naturel ou blanchi, et l’ardoise. Omniprésents, forêts et alpages bordent le monde feutré de ce joyau qui se déploie sur 900 m². Dès l’entrée habillée de noyer, les volumes invitent une spectaculaire sculpture contemporaine, brillante comme un astre, dont les reflets inondent l’élégant agencement intérieur. La majestueuse cheminée du salon s’impose comme le point d’orgue de la convivialité. Le choix des étoffes (Dedar, Zimmer + Rhode, Pierre Frey…), du cuir, des tapis Tai Ping et de la fourrure réchauffe de son camaïeu tabac, camel et beige cet univers de haute montagne. Une table ronde en ébène et bronze (Tornasole Promemoria) trône dans la salle à manger alors que le soleil s’invite en une suspension de bronze brossé (Henge). Sous un ciel de poutres, l’une des trois master bedrooms ose une tête de lit en bois brûlé. Dressing et salle de bains hollywoodiens démultiplient cet espace blanc par un subtil jeu de miroirs offrant au visiteur un voyage initiatique tout en harmonie.

 

Elles éclairent nos nuits d’hiver
de leurs flammes vacillantes,
réchauffent l’ambiance de mille
lueurs festives.
Atmosphère, atmosphère !

À Achrafié, dans une rue parallèle à la route de Damas et face à l’université Saint- Joseph, un 450 m² a été entièrement remodelé et repensé par les architectes Wissam Moubarak et Nisrine Nasr de l’agence de design Askdeco. Sobre et épuré, cet appartement est le miroir par excellence d’un design contemporain cohérent. Niché dans un immeuble signé Bernard Khoury, il est en harmonie avec l’architecture qui l’abrite.

En réorganisant l’espace de deux appartements réunis, et en abattant les murs de séparation, Wissam Moubarak et Nisrine Nasr ont réussi à créer un loft de célibataire empreint de caractère. Réinventer les volumes pour créer des circulations dégagées et mettre en relief la lumière naturelle prodiguée par les larges baies vitrées constituaient des enjeux primordiaux. Il en résulte un grand espace plurifonctionnel dans lequel se succèdent un salon formel et convivial à la fois, un espace bibliothèque, une salle à manger et une cuisine ouverte. Élément pivot dans l’agencement de l’appartement, un monolithe en marbre décoratif (Snow Ray Light) a été imaginé par les designers pour séparer sans cloisonner. D’un coté, un poste de télévision audessus d’une console Fornasetti conçue sur mesure et accompagnée d’enceintes coniques de chez Bang & Olufsen; de l’autre, un coin lecture qui, avec son imposante bibliothèque, dynamise l’uniformité décorative.

Perché sur les hauteurs d’Annecy-le-Vieux, le Clos des Sens, hôtel cinq étoiles de dix chambres, abrite une pépite de la gastronomie et du design. Aux fourneaux, Laurent Petit, un chef ancré dans son terroir, à l’image du rocher taillé qui trône entre la salle du restaurant et l’immense cuisine. Côté déco, c’est le duo Isabelle et Étienne Martinez de l’agence icmArchitectures qui signe un décor sans aucun effet de mode.

 

Entré dans la famille des Relais & Châteaux en 2016, le Clos des Sens s’est doté d’un nouvel écrin digne de la gastronomie «lacustre et végétale» de Laurent Petit, chef doublement étoilé. Plus qu’une cuisine basée sur les produits du terroir, il s’agit là d’un parti pris qui pousse Laurent Petit à ne s’approvisionner que chez les producteurs de son entourage immédiat. Nullement réducteur, ce positionnement lui donne accès aux poissons et crustacés des trois grands lacs voisins: le lac Léman, le lac d’Annecy et le lac du Bourget. Les fruits et légumes du potager du petit domaine sont complétés par ceux des producteurs voisins. C’est en janvier 2017 que le Clos des Sens a inauguré sa nouvelle salle de restaurant pensée par un tandem d’architectes, unis au travail comme dans la vie: Isabelle et Étienne Martinez à la tête de l’agence icmArchitectures.

 

Il est rare de trouver une telle complicité, pour ne pas dire osmose, entre un chef et ses designers. Depuis que Laurent Petit a confié la rénovation de sa résidence à Isabelle et Étienne Martinez, ils sont devenus inséparables. Le couple d’architectes a tout naturellement mené à bien l’agrandissement de l’établissement, après l’acquisition de la plus ancienne école d’Annecy-le-Vieux, attenante à l’hôtel. Ce bâtiment datant du Second Empire leur a permis de repenser entièrement les espaces afin de faire fusionner harmonieusement l’ancien et le nouveau. Le Clos des Sens s’est ainsi doté d’un jardin potager, d’un bain japonais en plein air, d’un couloir de nage ainsi que d’une cave d’affinage de fromages visible depuis le bar grâce à un parquet en verre. Le clou étant la nouvelle salle de restaurant tout de bois vêtue.

C’est une ville du sud réputée pour ses vestiges romains parmi les mieux préservés du monde. Mais à Nîmes, quand on bâtit, on ne copie pas: on s’inspire!  Loin de nier le passé de la «belle Romaine», les architectes et artistes d’aujourd’hui, de Jean Nouvel à Philippe Starck, de Martial Raysse à Élizabeth de Portzamparc, poursuivent le dialogue entre les édifices bimillénaires et les bâtiments contemporains.

 

 

Ils prennent le soleil, calés entre deux colonnes, jambes dans le vide, le dos réchauffé par la pierre blanche doublement millénaire d’un temple romain. À Nîmes, les écoliers ont leur terrain de jeu: les ruines parfaitement conservées de la Maison carrée ou, plus au nord dans les jardins de la Fontaine, celles follement romantiques du temple de Diane. La scène se passe dans une ville du sud de la France fondée par Auguste au début de notre ère et couverte par les Romains de splendides édifices; l’Antiquité s’y vit au quotidien et sans complexe. La romanité est dans le fond de l’air, qui est doux et venteux. Tant et si bien qu’en juin 2018 le musée de la Romanité conçu par Élizabeth de Portzamparc ouvrira enfin ses portes, offrant le contrepoint de son volume angulaire à la rondeur de l’amphithéâtre voisin. Le musée abritera les trésors archéologiques que l’on extrait depuis des siècles, par milliers et par tonnes, des chantiers de fouilles préventives. Et si le dieu Nemausus, protecteur de la ville, lui apporte son soutien, Nîmes sera, à la même date, inscrite par l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial. Un double critère à la clé: son exceptionnel ensemble de monuments romains, en excellent état, mais aussi la capacité de la ville à mettre sa romanité en valeur au fil des siècles et à s’en inspirer encore aujourd’hui.

 

Sa forme particulière de croissant ou de fer à cheval confère à la Croatie des frontières avec de nombreux pays: la Slovénie, la Hongrie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, ainsi qu’une frontière maritime avec l'Italie dans la mer Adriatique. Indépendante depuis 1991, elle est au carrefour de quatre grands espaces culturels qui contribuent à la richesse de son patrimoine architectural et artistique. Sa capitale Zagreb résume cet éventail de contrastes avec une vieille ville en guise de trait d’union entre Paris et Vienne. Une escapade dans les marchés de l’Avent en décembre dévoile un pays aux visages multiples, entre riche passé et nature époustouflante.

 

Zagreb offre à ses visiteurs, en cette fin d’année, une expérience unique de festivités et de communion à travers les chants, les danses et les activités qui jalonnent la préparation de Noël. Autant d’animations qui servent de prétexte au passe-temps favori des Croates de Zagreb: discuter autour d’un breuvage chaud aux terrasses des cafés et des restaurants où les réchauds sont évidemment de mise. But affiché de l’opération: échanger des nouvelles et faire montre d’élégance.

Célébrer l’Avent à Zagreb
Les festivités ont lieu sur la place principale Ban-Jelačić, au parc Zrinjevac, à proximité du centre, et dans la grande rue Tkalciceva. Rues Bogovićeva et Gajeva, artisans et artistes proposent des décorations de Noël, des cadeaux et des gâteaux aux épices et au miel. De fin novembre à début janvier, les touristes y font provision de spécialités locales et de souvenirs de la région. Les Croates ne sont pas en reste et communiquent à tous, au rythme de la valse, de la polka et des chansons traditionnelles de Noël, leur joie de vivre. Rien d’étonnant donc si Zagreb, qui a décroché le prix de la meilleure destination de Noël en Europe, a vu son marché consacré deux années de suite «plus beau marché de Noël». Rien ne manque à la fête, ni les personnages de contes de fées, ni les petits trains, ni même la patinoire installée place du Roi où se donnent concerts et spectacles son et lumière. À Kaptol, face à la cathédrale, un spectacle vivant avec des animaux de la ferme met en scène la Nativité. Le point d’orgue des manifestations restant le réveillon traditionnel du Nouvel An, avec son concert, ses feux d’artifice et son lâcher de lampions colorés dans la nuit. On en profite pour emprunter, rue Tomićeva, le funiculaire le plus court du monde, autre attraction de Zagreb, qui mène de la ville basse à la ville haute, Gornji Grad, en moins d’une minute. Le lieu idéal pour admirer un panorama exceptionnel. Romantiques, ne pas s’abstenir!

Elle met du rythme dans notre vie, accompagne nos humeurs et marque le tempo de nos bons moments. Vous avez dit musique?

Le temps est-il à l’apaisement? Que de la bienveillance! Voici ce que préconise François Bernard, l’un des trois tendanceurs en charge des expositions thématiques de Maison&Objet. Pour l’édition de la rentrée qui s’est tenue à Villepinte du 8 au 12 septembre, Comfort Zone est le manifeste du nouveau bien-être.

Dans une actualité stressante et agitée, la maison devient rempart, abri presque. Pour satisfaire nos besoins de quiétude et de calme, elle se dote de vertus sécurisantes et rassurantes. À l’intérieur, on ressent le besoin de protection et de réassurance face à un monde extérieur agressif: de la douceur avant toute chose! Aujourd’hui, l’enjeu est de retrouver le confort partout, tant d’un point de vue physique que psychologique.

Aménagement d’hôtels et de boutiques ou création de mobilier… Tristan Auer conduit sa carrière d’architecte/designer tout en souplesse. Mais le Créateur de l’année de Maison&Objet a une passion secrète: les voitures.

Avant d’être sacré Créateur de l’année à Maison&Objet, Tristan Auer en avait fait du chemin! Né à Metz dans un milieu
traditionnel pour lequel architecte d’intérieur n’était pas un métier prometteur, Tristan Auer passe outre les réticences de ses parents et s’inscrit à l’école Penninghen (École supérieure d’arts graphiques) puis rejoint Christian Liaigre pour intégrer l’agence de Philippe Starck. Quatre ans plus tard, en 2002, le jeune designer se lance en solo et fonde son agence Izeu. Un studio de création qui lui confère la liberté d’explorer des univers différents, allant du design de vêtements au consulting en oeuvres d’art. Touche-à-tout de l’architecture d’intérieur et du design, Tristan Auer crée sans se soucier d’effets de mode ni de tendances. Il enchaîne projets d’habitations, hôtels, boutiques, showrooms ainsi
que création de mobilier. Hôtel de Crillon, les Bains, Chanel, Puiforcat, Cartier… la liste de ses collaborations donne le vertige. Mais s’il devait choisir un domaine de création, ce serait certainement celui de l’automobile.

Tout a commencé en 1911 lorsque mon grand-père décide de quitter la banque pour ouvrir une petite société artisanale. Il travaillait en particulier le métal, le laiton, le bronze et l’aluminium et produisait toutes sortes de petits objets. Les affaires allant croissant, l’une de ses principales productions était la poignée de porte. Après son décès en 1926, sa femme, aidée de ses six enfants, prit l’entreprise en main jusqu’en 1948. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que mon père Ernesto et ses frères ont commencé à être plus impliqués dans le travail pour développer la production dans notre usine à Borgomanero, centre principal de nos fabrications. À partir des années 80, mes frères et moi, c’est-àdire la troisième génération d’Olivari, avons pris la relève.

En NOVEMBRE dernier la galerie Modern Zone a lancé sa nouvelle collection de design en exposant, entre autres, les dernières créations de Rimadesio ainsi qu’une grande sélection de poignées de porte de la célèbre marque Olivari, fabriquées par les plus grands architectes et designers du monde. Déco Magazine a rencontré le directeur artistique de Rimadesio, Giuseppe Bavuso, et le propriétaire Davide Malberti, ainsi que celui de la marque Olivari, Antonio Olivari, pour évoquer leurs produits sur le marché.

L’ANNÉE DERNIÈRE, LA MARQUE MILANAISE, ICÔNE DU DESIGN ITALIEN, FÊTAIT SON CINQUANTENAIRE. SI LA RÉVOLUTION B&B ITALIA N’A PEUT-ÊTRE PLUS LA MÊME FORCE QUE DANS LES ANNÉES 1960, ELLE RESTE AUJOURD’HUI UN FER DE LANCE DE LA CRÉATION. RENCONTRE AVEC MASSIMILIANO BUSNELLI, PETIT-FILS DU FONDATEUR, DANS LES SALONS DU CERCLE HITTI, SON IMPORTATEUR AU LIBAN.

 

M. Busnelli, vous incarnez aujourd’hui la troisième génération de la famille à la tête de B&B Italia; quel parcours vous a mené au sein de l’entreprise?

Je suis entré à B&B Italia en janvier 2005, après des études d’architecture. J’ai commencé au centre de recherche et de développement du groupe, qui constitue l’un de ses départements les plus importants. Être architecte était mon rêve depuis tout petit. J’ai grandi avec les amis de mes parents qui étaient eux aussi architectes. J’étais fasciné par ces figures, ces dessins, ces lignes noires tracées sur des feuilles blanches. Le faire à mon tour aujourd’hui me rend particulièrement heureux.

Après le succès rencontré à Francfort lors du salon ISH 2017, le géant allemand Grohe a dévoilé ses dernières innovations au Music Hall de Beyrouth le 15 septembre dernier. Journalistes, architectes, professionnels et amateurs se sont retrouvés pour célébrer les nouvelles créations de la marque et les produits primés. Venu spécialement de Düsseldorf, Michael Seum, vice-président design de Grohe, a présenté les produits phares et souligné les origines de la réussite de Grohe.

Passion, énergie et ambition sont les motivations principales de Michael Seum. Né en 1976 aux États-Unis, le jeune designer obtient son diplôme en design industriel de l’Université de l’Illinois de Chicago en 2012. «Élève émérite» de sa promotion, il travaille avec des marques réputées et des entreprises internationales comme Kohler, Sterling, Procter & Gamble, Whirlpool, PepsiCo Sports and Nutrition, Minimal et WiMo Labs. Au fil des années, il acquiert une notoriété mondiale dans le monde du design et compte plus de cinquante brevets à son actif. Gratifié à plusieurs reprises du National Design Award, du iF Design Award et titulaire du prix d’excellence pour l’iconique marque d’appareils électroménagers KitchenAid, Michael Seum est nommé vice-président design de Grohe AG en juillet 2015.

Depuis plus de vingt ans Maison&Objet joue les pôles d’influences dans le monde de la décoration. Ses éditions bi-annuelles sont attendues, sa plateforme digitale MOM, lancée il y a un an, est véritablement prise d’assaut et enregistre des records d’audience. Elle invite les visiteurs à prolonger l’expérience du salon tout au long de l’année. Pour son rendez- vous avec la rentrée, la foire affiche un bilan encourageant, avec une nette progression du nombre de visiteurs par rapport à septembre 2016.

Constamment à la recherche de nouveautés, humant la tendance et l’air du temps, le public venu du monde des professionnels du design, de l’artisanat et de la décoration, arpente les halls de Villepinte, mu par une  envie de découverte. Avec une offre enrichie et une créativité renouvelée, Maison&Objet a su répondre à son attente.

Âgé aujourd’hui de 92 ans, Michel Harmouche est l’un des plus grands

maîtres de la profession au Liban. Cinq ans après sa dernière exposition, l’artiste a présenté ses «arbres» à la galerie Rochane du 27 octobre au 2 novembre dernier. Derrière ses toiles colorées qui louent la beauté de la flore, le peintre s’attarde sur les racines et les troncs… Probablement une métaphore de l’attachement identitaire.

Pour Michel Harmouche, peindre un tableau «n’est pas une question de temps mais d’envie.» Quelquefois l’artiste réalise des diptyques en deux jours ; parfois il lui faut quelques mois pour achever une œuvre. Avant d’entamer sa peinture à grande échelle, car le peintre suffoque quand il pense aux petits formats, il esquisse de petits croquis en noir et blanc sur des bouts de papier vierges qu’il transpose ensuite sur ses gigantesques toiles. Dans ses tableaux, Harmouche fait jouer les transparences et les opacités. Structurées, carrées et cadrées, ses compositions dégagent une sérénité visuelle où les profondeurs de champ et les perspectives ne font pas défaut. Partie intégrante de son œuvre, la couleur détermine sa démarche picturale où plusieurs tonalités se croisent et parfois s’entrelacent pour créer des formes qui s’enracinent dans sa trame de construction. Ses thèmes s’inspirent du réel mais convoquent l’imaginaire, tout en neutralisant l’espace et le temps qui semble suspendu. L’esthétique de ses œuvres est régie par des normes que lui-même instaure et applique. Verts, noirs ou ocre, en mosaïques ou mordorés, les arbres de Michel Harmouche transcendent la matérialité de l’art figuratif pour créer une identité picturale singulière qui marie harmonieusement les trois fondements de son art: la couleur, la forme et la composition.

 

LIZA ET ZIAD ASSEILY

Éd. DUCASSE

Oubliez ce que vous croyez connaître de la cuisine libanaise. Liza et Ziad Asseily font découvrir une gastronomie contemporaine, à la fois réconfortante et saine, bien loin des clichés. Parce que la cuisine libanaise est à partager, Liza et Ziad, mariés à la ville comme au travail, proposent un ouvrage à leur image: un véritable mode de vie empreint de culture libanaise, de chic parisien et de gourmandise. Du petit-déjeuner à la fringale nocturne, toutes les occasions sont bonnes pour se régaler, entre amis, en famille ou sur le pouce.

LE 8 NOVEMBRE DERNIER, LE PRÉSIDENT FRANÇAIS EMMANUEL MACRON A INAUGURÉ LE LOUVRE ABU DHABI, EN PRÉSENCE DU ROI DU MAROC MOHAMMED VI ET DE L’ÉMIR D’ABU DHABI KHALIFA BEN ZAYED AL-NAHYANE. PREMIÈRE CONCRÉTISATION D’UN GRAND PROJET CULTUREL LANCÉ EN 2007, L’ÉDIFICE A ÉTÉ RÉALISÉ PAR L’ARCHITECTE JEAN NOUVEL ET ABRITE DÉJA UNE IMPRESSIONNANTE COLLECTION.

 

Le Louvre Abu Dhabi est le résultat d’un double intérêt. D’un côté, à l’initiative de la famille régnante, Abu Dhabi s’est lancé depuis plusieurs années dans une ambitieuse politique culturelle visant à diversifier ses recettes, par le tourisme notamment: ont jailli des sables hôtels et boutiques de luxe. De grands noms de la culture muséale internationale ont été annoncés, pour des issues souvent non concluantes -le projet du Guggenheim a par exemple été abandonné. D’un autre côté, le Louvre compte 460 000 pièces d’art dont moins de 10% sont actuellement exposés en France; une nouvelle plateforme d’exposition offre une opportunité pour la «marque Louvre», dont le projet Abu Dhabi représente de surcroît une manne financière de 400 millions d’euros sur trente ans.

SNØHETTA FAIT À NOUVEAU LA UNE AVEC UN PROJET HORS NORMES: LE PREMIER RESTAURANT SOUS-MARIN D’EUROPE, SUR LA CÔTE NORVÉGIENNE. PLUS QU’UNE PROUESSE TECHNIQUE, C’EST UNE EXPÉRIENCE SENSORIELLE UNIQUE QUI S’ANNONCE. UN AQUARIUM INVERSÉ OÙ LES HOMMES, DERRIÈRE LE MUR DE VERRE, OBSERVENT UNE FAUNE AQUATIQUE LIBRE, QUI ÉVOLUE DANS SON MILIEU NATUREL.

Si en anglais «under» veut dire «en dessous de», le mot fait également écho à «merveille» en norvégien. Une combinaison idéale pour nommer un projet qui donne accès aux merveilles sous-marines de la mer du Nord: un monolithe compact, à l’enveloppe épaisse d’un mètre, qui traverse la surface de l’eau et vient se poser sur le fond marin, à cinq mètres de profondeur. La structure, dont la moitié est complètement submergée par l’eau, a été spécialement conçue pour résister à la pression aquatique et faire face aux humeurs de la mer. Au programme, un restaurant et un centre de recherche sur la vie aquatique. Une construction qui se veut un observatoire intégré au milieu naturel, en contact direct avec les richesses qui peuplent les profondeurs de la côte sud de la Norvège. Pour que l’intervention de Snøhetta n’altère pas la présence et le comportement de la faune locale, une des tâches des chercheurs présents sur place sera d’optimiser les conditions de vie autour du projet, permettant ainsi aux populations existantes de rester sur place.

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  • LE LOUVRE ABU DHABI, UN MUSÉE DANS LE DÉSERT

    LE 8 NOVEMBRE DERNIER, LE PRÉSIDENT FRANÇAIS EMMANUEL MACRON A INAUGURÉ LE LOUVRE ABU DHABI, EN PRÉSENCE DU ROI DU MAROC MOHAMMED VI ET DE L’ÉMIR D’ABU DHABI KHALIFA BEN ZAYED AL-NAHYANE. PREMIÈRE CONCRÉTISATION D’UN GRAND PROJET CULTUREL LANCÉ EN 2007, L’ÉDIFICE A ÉTÉ RÉALISÉ PAR L’ARCHITECTE JEAN NOUVEL ET ABRITE DÉJA UNE IMPRESSIONNANTE COLLECTION.

  • C’était hier. La résidence du président

    Il y a des lieux mythiques qui attisent notre curiosité mais aussi notre nostalgie. Le palais présidentiel en fait partie, ses locataires particuliers ayant, chacun a sa manière, écrit l’Histoire. Retour en 1969 et aux derniers mois du mandat de Charles Hélou, lorsque le bureau Michel Harmouch a la tâche de remettre sur pied la résidence de monsieur le Président.

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