ART - NEWS

Notez cet article
(0 Votes)

LA NATURE MORTE SELON SAMIR TABET

DU 16 AVRIL AU 8 MAI DERNIER, LA GALERIE CHERIFF TABET EXPOSAIT LES DERNIÈRES ŒUVRES DE SAMIR TABET, RASSEMBLÉES DANS UNE EXPOSITION INTITULÉE SÉRÉNITÉ DES OBJETS. UNE SÉRIE CONSACRÉE À LA NATURE MORTE, OÙ LE PEINTRE ANIME AVEC TALENT DES MATIÈRES VÉGÉTALES ET ORGANIQUES DU QUOTIDIEN. UN ANTIDOTE À UN ART CONTEMPORAIN PARFOIS DÉBRIDÉ ET AU-DELÀ UNE INVITATION À DÉLAISSER, LE TEMPS D’UNE CONTEMPLATION, NOS VIES ÉPRISES DE CONSOMMATION.

 

Une cinquante de natures mortes, dessinées en 2019, sont ici dévoilées. Elles illustrent la maîtrise parfaite qu’à Samir Tabet de cet art où l’acuité du regard et l’assurance de la main forment une indissociable paire. Son travail ne saurait se comprendre sans revenir à ses années de formation dans l’atelier du portraitiste florentin Annigoni, puis chez Janet, spécialiste français de la nature morte.  Du premier, il apprit la rigueur et l’humilité de l’artiste devant son sujet. C’est l’anecdote souvent rappelée de l’épreuve d’entrée à laquelle le maître italien soumit son disciple: dessiner en deux semaines un mouchoir avec un seul crayon H. Samir Tabet ne put relever le défi avec succès, mais Annigoni salua sa persévérance et accepta de le prendre sous son aile. L’apprenti débuta alors cet inlassable chemin de l’œil porté sur le modèle à la main, l’immortalisant sur la toile, mouvement mille et mille fois répété depuis. Ces séries d’objets peints à l’huile en sont l’expression: chaque poire, chaque clémentine diffère de sa voisine, dans des aspérités, des contours qui lui sont propres. Samir Tabet privilégie «les fruits qui présentent en raison de leur difformité un défi plus excitant. Pommes et cerises, aux formes circulaires trop parfaites, [le] lassent.» Des pots en verre, les Pots d’Yvette, sa femme, à laquelle il dédie l’exposition, il travaille les jeux de lumière: les ombres révèlent la masse du cylindre.

 

En Savoir Plus

 

Laissez un commentaire

(*)Mentions obligatoires

captcha...
  • Les Bords de Mer, une pépite Art déco au coeur de Marseille

    Depuis que Frédéric Biousse et Guillaume Foucher ont transformé une charmante bastide en hôtel de luxe au coeur du Luberon, l’homme d’affaires et le galeriste semblent avoir contracté le virus de l’hôtellerie. Une chaleureuse hospitalité qu’ils insufflent à chacun de leurs établissements. Et notamment dans l’hôtel Les Bords de Mer, à Marseille, qui domine le large comme un paisible paquebot.

    Le Domaine de Fontenille, premier-né de la collection, a donné son nom à un groupe hôtelier d’un nouveau genre, fondé par Frédéric Biousse et Guillaume Foucher.