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Bâle, une précision suisse.

On l’aurait volontiers associée aux rendez-vous d’affaires et à la ponctualité du coucou suisse. Mais Bâle surprend surtout par sa capacité à faire surgir l’architecture contemporaine dans ses quartiers historiques. Berceau de nombreuses agences d’architectes, la cité helvétique accueille aussi les plus grandes signatures internationales. Un escalier de métal contre un silo à malt, un chapeau de fée sur un musée, des tours, couchées ou taillées en biseau… Bâle mérite bien une balade.

Mais dans quel pays sommes-nous donc? Il suffit de programmer depuis Bâle une excursion jusqu’au site de production de Vitra ou une échappée au-delà du pont de Huningue pour jouer à saute-mouton avec les frontières. «On petit-déjeune en Suisse, on déjeune en Allemagne, on dîne en France» est la devise gourmande de cette ville germanophone quoique suisse posée, dans un coude du Rhin, à la confluence de trois pays. Pour s’en convaincre, on rallie d’un jet d’ascenseur le 31ème étage de la Messeturm et son Bar rouge avec vue panoramique sur la triple frontière. Ou bien le port fluvial de Bâle, point de départ des bateaux vers la mer du Nord, piqué d’un monument au profil de fusée, le Dreiländereck, qui symbolise le point de jonction des trois pays. Rassurez-vous, le reste dispense un charme tout helvétique. Transformée en carrefour commercial par les Celtes puis les Romains, la bourgade stratégiquement située en bordure de fleuve en occupe aujourd’hui les deux rives: Grand-Bâle à l’ouest, avec son coeur historique reconstruit tout en pierre après l’incendie de 1356, son hôtel de ville à façade pourpre et son bassin Tinguely où cliquettent des machines infernales miniatures… Sur la rive est, le Petit-Bâle et ses anciens quartiers ouvriers aujourd’hui en pleine gentrification. Jeté entre les deux, le Mittlere Brücke est le plus ancien pont de la ville. Mais on peut toujours traverser le Rhin à bord d’un «färhi», une barque-navette qui fonctionne grâce à la force des courants.

 

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