Voilà plus de vingt ans que la Quarantaine bat au rythme du mythique BO18 et de ses soirées à ciel ouvert. Désormais rénové, le BO18 n’a rien perdu de son ADN. Il reste une destination privilégiée de la vie nocturne internationale
BO18, le nom en lui-même est une légende, qui a marqué plusieurs générations et ne cesse de se renouveler. Retour sur la genèse d’un mythe: on est au milieu des années 80, la guerre fait rage et Beyrouth ploie sous le bruit des bombes. Chacun tente de survivre comme il peut; le jeune Naji Boustany est occupé à jouer sa propre musique dans son chalet à Jounié qui porte le numéro BO18. Avec le temps, ce chalet devient un repaire pour ses amis mélomanes qui trouvent là un refuge loin de la guerre et de ses incertitudes. Une idée fait progressivement son chemin: pourquoi ne pas ouvrir son propre club? C’est à Sin el- Fil que le BO18 voit le jour. Très rapidement, il devient le symbole même des nuits beyrouthines d’après-guerre, la destination nocturne privilégiée au Liban et dans la région. En 1998, le BO18 emménage à la Quarantaine, une région symbolique et désertée, porteuse d’épisodes sanglants, un no man’s land d’une superficie de 6000 m². Une révélation! Les clubbers affluent, les soirées durent jusqu’à l’aube, les DJ viennent du monde entier. Devenu une institution, le BO18 positionne le Liban sur la carte du monde.