SE FAIRE UN PRÉNOM, AFFIRMER SA PERSONNALITÉ, EXPRIMER SON GOÛT POUR LES FORMES INDUSTRIELLES…
Dix ans après avoir fondé son studio de création, Victoria Wilmotte A TENU SES ENGAGEMENTS. Derrière le patronyme réputé, une designer assumée.
Être la fille du célèbrissime architecte Jean-Michel Wilmotte, avantage ou fardeau? «Un peu des deux», avoue Victoria Wilmotte. Il est vrai qu’à l’école Camondo la jeune femme pouvait être considérée par ses camarades comme une privilégiée qui n’avait qu’à claquer des doigts pour se trouver un stage. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles Victoria s’expatrie à Londres afin de poursuivre ses études au Royal College of Art. Elle y savoure un anonymat qui lui permet de faire ses preuves. Elle a surtout la chance d’étudier sous la direction de Ron Arad. «À l’école Camondo je me mettais la pression et je bossais quatre fois plus que les autres; j’avais l’impression qu’il ne fallait surtout pas que je sois nulle! Mais l’on me reprochait d’avoir un style. Alors qu’une fois que j’ai intégré le Royal College of Art c’était tout le contraire: mes professeurs trouvaient qu’avoir une identité était un atout. J’avoue que cela m’a été plus facile d’exprimer ma créativité à Londres», confie Victoria. Son master en poche, la jeune designer ouvre en 2009 son propre studio de création, ce qui lui permet de donner libre cours à sa créativité et sa personnalité. Dix ans plus tard, on peut affirmer que Victoria a réussi à se faire un prénom.