EN DÉCEMBRE DERNIER, LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DU BEMA ANNONÇAIT UN CHANGEMENT DE CAP: LE PROJET QUI AVAIT ÉTÉ CONFIÉ À HALA WARDÉ, LAURÉATE DU CONCOURS LANCÉ EN 2016, SERA DÉSORMAIS REMPLACÉ PAR LA PROPOSITION DE AMALE ANDRAOS & DAN WOOD / WORKAC, QUI AVAIT REÇU À L’ÉPOQUE UNE MENTION HONORABLE. FIDÈLE À L’APPROCHE DE WORKAC, LE NOUVEAU MUSÉE DONT LA LIVRAISON EST PRÉVUE POUR 2023 QUESTIONNE LA DYNAMIQUE ENTRE LA VILLE ET L’ESPACE MUSÉAL.
Parler du BeMA impose une mise en perspective: depuis l’annonce des résultats du concours il y a aujourd’hui plus de deux ans, l’on attendait la construction du projet de Hala Wardé, jusqu’à ce que fin 2018 le BeMA annonce un nouveau projet. Comment ce revirement de situation peut-il influencer la réception et l’interprétation de ce dernier par le public? Dans un commentaire sur la question, Joe Saddi, président exécutif du conseil d’administration du musée, se montre confiant: «Le musée reconnaît avec gratitude le support continu de ses nombreux donateurs, leur engagement et leur confiance dans la mission du musée, qui va au-delà d’un design architectural spécifique et s’étend à la programmation et aux partenariats à long terme. [Le BeMA] réitère sa mission de renforcer la position de la scène culturelle et artistique libanaise, ainsi que de soutenir les carrières des artistes libanais. Nous sommes confiants que le projet conçu par WORKac va créer un espace inspirant pour les visiteurs, les expositions et la programmation.» Avec la proposition de Amale Andraos & Dan Wood / WORKac, le conseil d’administration mise sur une approche qui cherche à contourner l’ordre établi dans la conception des musées, promettant ainsi une entreprise singulière.