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ÉDITO

Il y a peu de raisons de se réjouir en ce moment du côté de chez nous, mais cette rentrée ramène avec elle un peu de baume sur une actualité morose. Septembre promet de nous sortir de cette torpeur estivale, un départ en trombe avec Maison&Objet où la nouvelle vague créatrice libanaise est à l’affiche, nos jeunes designers partent à la conquête de la Ville Lumière. À travers des expositions en solo ou collectives, ils mettent -en lumière- leur talent, leur créativité, leur identité.

D’autres rendez-vous sont attendus, la Beirut Art Fair qui renouvelle une fois encore sa fidélité à notre capitale, tandis que la jeune Beirut Design Fair ambitionne de confirmer, de transcender même, le succès de sa première édition.

La rentrée insuffle à ce numéro un appel du large. La mer d’abord à Saint-Tropez où Stéphanie Coutas a organisé un univers délicat et poétique. Plus au sud, dans les Pouilles, un architecte italien, Luca Zanaroli, réalise une belle composition qui place l’architecture au cœur d’une nature sauvage, tandis qu’à Rio Arthur Casas flirte avec le monumental; son projet, un parallélépipède de pierre et de bois, semble accroché à la roche. Magistral!

Plus près de nous, on retient son souffle à la découverte d’une villa vertigineuse, signée Youssef Tohmé. Cet architecte appartient à la génération du retour; après des années de collaboration avec Jean Nouvel, il est revenu au Liban avec une approche différente de son métier. Sa pratique l’a porté en dehors de nos frontières à Bordeaux, avec son agora et l’aménagement du quartier Brazza, à Bucarest avec le musée d’Art récent. Précurseur certes, mais aussi incubateur d’idées, fabriquant de matières nouvelles surtout, il a su révolutionner l’habitat en inventant des scénarios inédits. À Aajaltoun, il crée pour une famille une maison-paysage qui invite le panorama à l’intérieur. Les volumes sont taillés en mode XL, les formes exaltent la souplesse du ciment blanc, le toit déploie ses vagues hors champ, à l’infini… De la sculpture, du grand art!

 

Amale Andraos n’est plus à présenter. Dans un milieu professionnel fermé, elle est parvenue à s’illustrer en devenant, il y a quatre ans, doyenne de l’école d’architecture de Columbia. Sa pratique de la profession l’amène avec son partenaire à partager de belles aventures humaines, depuis elle s’est fait une place au soleil. Son dernier-né, un complexe balnéaire, verra le jour à Batroun. Une autre façon d’habiter la mer.

 

Christiane Tawil

 

 

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  • À Bkerzay, à Deir el-Qamar, la montagne hospitalière.

    Dans cette région, les pommes de pin poussent par paire sur les branches. D’où bi kerzayn, que Ramzi Salman a transformé en Bkerzay. Tel est le nom donné à ce projet humain, écologique et artistique que le promoteur a conçu au milieu des pins sauvages.

    Le pin sera bien au cœur du projet Bkerzay, tout comme ses acolytes sylvestres et cette végétation méditerranéenne qui tient tant à cœur à Ramzi Salman, promoteur et concepteur de cette initiative, tout comme l’architecture libanaise et ce qu’il appelle «le charme du Levant».